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LETTRE de Gérald Veilleux, p.m.é.

Date: 
Mardi, 17 septembre, 2013 - 11:00

Père Gérald Veilleux, p.m.é.

 

Bien chers amis et amies,

 

Comme le temps passe vite. On voudrait avoir plus temps pour faire bien d’autres choses. «  O temps suspend ton vol », comme le mentionnait Proust, un écrivain français, dans une de ses œuvres littéraires.

 

J’ai organisé le travail de toute la paroisse, chacun avec ses responsabilités. Le nombre des participants a augmenté à la messe du dimanche, ce qui est très encourageant pour la communauté.  Pour la première fois, dans l’histoire de cette communauté avec ses 23 d’existence, en passant c’est moi qui ai construit la première église et ensuite la deuxième, nous avons fait un bingo  pour ramasser des fonds pour réparer notre église paroissiale et aider en quelque sorte les deux nouvelles chapelles. Avec la première chapelle de cette paroisse, j’en ai fait ma résidence actuelle. Je suis heureux d’avoir changé de paroisse et de recommencer dans une nouvelle. Les gens sont très sympathiques et accueillants.

 

La mission est d’aller toujours vers les secteurs les plus abandonnés pastoralement. Ainsi j’ai commencé la construction d’une petite chapelle afin d’avoir un endroit pour célébrer la messe tous les dimanches : ce secteur a une population de 11,000  personnes. Je suis en train de chercher un terrain dans un autre secteur de 4,500 personnes para la construction d’une autre petite chapelle, pour le moins  avoir un toit pour se protéger du soleil. Plusieurs jeunes universitaires travaillent avec moi dans ces nouveaux quartiers populaires pour la catéchèse et l’animation de la messe. Pour aller toujours plus loin, selon le Pape François, en un mois, j’ai fait enlever 36 clous de toute grandeur dans les pneus de ma voiture. Je sais que j’en ai besoin pour les nouvelles chapelles mais pas à ce point-là.

 

Nous continuons les campagnes de santé pour les enfants et adultes. La paroisse de Saint-Lazare nous parraine 3 campagnes de santé avec médicaments gratuits pour les enfants de 0 à 12 ans et le Rotary Club Montreal Westward nous appuie avec deux campagnes   médicales dentaires pour 1000 personnes toujours avec médicaments gratuits. Une douzaine de médecins nous accompagnent bénévolement pour ce travail.

 

Septembre, c’est le mois de la jeunesse. Il y a élections de miss jeunesse dans toutes les écoles primaires et secondaires avec fêtes et chansons et spectacles organisés par les étudiants. A l’église paroissiale, nous aurons cette semaine une messe pour la jeunesse et organisée par la jeunesse. C’est le printemps chez nous. C’est le réveil des talents de nos jeunes. Ils sont très dynamiques.

 

Les enfants et les adultes ont ici tellement de besoins de fauteuils roulants. Pour les pauvres qui ont une seule jambe à cause du diabète, pour les personnes paralysées ou encore parce qu’ils ont des maladies dans les jambes et ne peuvent plus marcher, il est difficile d'obtenir un fauteuil roulant. En ayant des fauteuils roulants, ces personnes peuvent sortir de la maison. Tous les trottoirs sont adaptés aux personnes avec fauteuils roulants. Si tu n’en a pas, tu restes à la maison. Nous voulons qu’elles puissent se promener dans les parcs. Il est urgent d’en avoir beaucoup pour satisfaire la demande. L’an passé, comme président du Rotary Club de Yarina  Cocha, j’ai pu obtenir 70 fauteuils roulants qui ont été donnés aux adultes et enfants qui vivent dans  la ville et la campagne. Actuellement, j'ai dans mon bureau plusieurs fichiers de personnes qui, vivant dans une extrême pauvreté, demandent des fauteuils roulants.

 

Notre gouvernement local, pour se montrer généreux, donne de temps en temps quelques fauteuils, mais pas pour répondre aux besoins des personnes vivant dans les régions pauvres. Comme je suis bien connu dans les secteurs sociaux, cela fait que les gens viennent à ma nouvelle paroisse pour demander un fauteuil roulant. Cet enfant de la photo a 5 ans. Il est heureux d’avoir reçu un fauteuil roulant. Je le visite de temps en temps en lui apportant des friandises. Lorsqu’il me voit arriver chez lui,  il me crie: Padre Gérald. Il joue au soccer dans la rue avec une rapidité incroyable et se déplace très rapidement en usant beaucoup de pantalons, selon les dires de la grand-mère.  Il est né sans jambe. En février prochain, je vais l’appuyer pour qu’il puisse aller à l’école, soit en première année.

 

Il y aurait bien d’autres nouvelles à vous donner, ce sera pour la prochaine lettre.

 

 

Merci pour votre geste de solidarité avec les plus pauvres de notre société à Pucallpa.

 

Avec toutes mes amitiés.
Votre missionnaire du Pérou, Gérald
Pucallpa, 15 septembre 2013