1999-A- Thérèse de Lisieux Mtt 18.1-5
Année A : Vendredi de la 26e semaine ordinaire (litao26v.99)
Mtt 18.1-5 Ste Thérèse de l’Enfant Jésus
Le royaume appartient aux enfants aimait répéter Thérèse de Lisieux. Elle s’inspirait des paroles de Jésus à ses apôtres : soyez simples comme des colombes. Matthieu traduit aujourd’hui : si vous ne changez pas et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu. Celle dont le pape Pie X1 disait qu’elle était parole de Dieu nous convie pour ouvrir le prochain millénaire à passer par la porte étroite de la simplicité comme chemin d’évangélisation.
Convenons-en : que c’est difficile d’être simple ! Jean XX111 disait : il y a des gens qui aiment compliquer les choses simples, moi j’aime simplifier les choses compliquées. La simplicité n’est pas une question d’âge. Il y a des enfants compliqués. Quoi de plus simple que son histoire d’une âme, écrite par obéissance et qui a fait retomber sur Lisieux un ouragan de gloire (Pie X1) ! Elle y écrit que la sécheresse était (dans l‘oraison) son pain quotidien... Je devrais me désoler de dormir pendant mes oraisons et mes actions de grâces (MsA,75). Y-as-tu plus simple que cela !
Ce à quoi Thérèse nous convie, c’est de posséder la science de la simplicité, de mériter son doctorat d’humilité à la suite de Jésus. En cela, elle ressemble beaucoup à François qui insistait que pour suivre le Christ qui s’était abaissé jusqu’à nous, nous devions nous abaisser au point de se considérer comme moindre que l’autre. Voyez l’humilité de Dieu et faites-lui hommage dans vos coeurs (L.ord28-29) François, Thérèse : deux saints populistes qui continuent à fasciner, séduire par leur simplicité !
Dans notre culture de violence omniprésente, d’informatique envahissante, de médias assourdissants, Thérèse nous offre, par ruse féminine ou par astuce d’une jeune sainte, un déroutant chemin d’union à Dieu : la confiance absolue et l’abandon à Dieu. Comme les oiseaux du ciel, elle ne s’est inquiétée de rien mais, écrit-elle dans son autobiographie, j’ai simplement les yeux et le coeur d’un aigle assailli par la tempête. Toute la vie de cette jeune fille morte ou plutôt qui est entrée dans la vie à 24 ans, est une affirmation que tout vient de Dieu, tout retourne à Lui, tout demeure en Lui.
Cette jeune sainte (J-P.11) offre un chemin de sainteté pour l’an 2000. Elle a révolutionné notre vision de Dieu, de la sainteté en nous disant que dans sa petite voie il n’y a que des choses ordinaires. Il faut que tout ce que je fais, les petites âmes puissent le faire. Thérèse nous présente un chemin pour rencontrer Dieu : simplifier, simplifier, simplifier. Cette jeune fille a découvert que la Toute-puissance de Dieu est devenue une toute-puissance désarmée, la Toute-faiblesse de l’Amour (Zundel) Voilà dit autrement l’humilité de Dieu. Elle fut bouleversée par ce Dieu qui s’est fait pauvre, qui est venu nous tendre la main comme un mendiant, venu mendier notre amour.
A votre contemplation : Faisons nôtre ces mots de Thérèse : je voudrais trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus car je suis trop petite pour gravir le rude escalier de la perfection. Alors j’ai demandé aux Livres Saints l’indication de l’ascenseur et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse éternelle : Si quelqu’un est tout petit qu’il vienne à moi. L’ascenseur, ce sont vos bras ô Jésus, je n’ai plus besoin de grandir, au contraire, il faut que je devienne petite, de plus en plus petite. AMEN
Accueil: A notre civilisation qui a perdu le chemin de la simplicité, Dieu nous a envoyé UNE enfant, Thérèse, connue comme la petite Thérèse, pour nous redire de nous laisser aimer comme de tout petits enfants. Une eucharistie qui nous redit que son nom est dans le ciel parce qu’elle a trouvé, par sa petite voie, le coeur de l’Evangile.