You are here

Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Ordinaire

2021-B-Lc 9, 43b-45-samedi de la 25e semaine ORDINAIRE- vers un nous toujours plus grand

Un mot est au centre de l’Évangile, mot que les premiers chrétiens ont placé au centre de leur foi : pour nous. Pour nous Jésus annonce l’arrivée d’un « nous » toujours plus grand, d’une société “en couleurs”, enrichie par la diversité et les relations interculturelles[1] qu’il appelle son Royaume. Pour nous, il nous laisse le meilleur de sa musique humanitaire (Bruno Mori) qui l’a conduit à une fin de vie atroce (Cf. Ph 2, 7). Pour nous, il se montre à ses disciples sur la route d’Emmaüs et il se fait nourriture (Cf. Jn 6, 56).

2021-B-Mc 8. 27-35- dimanche de la 24e semaine ORDINAIRE- devenir racine

Nous parlons souvent de Jésus comme s'il n'existait pas dans nos vies. Nous en parlons comme nous parlons d'événements récents comme le 11 septembre 2001. Il ne s'agit pas de convaincre les autres de l'existence de Jésus, mais de nous convaincre de son importance dans nos vies. Il faut passer de l'admiration à l'imitation.

Un poète hongrois de grande renommée, Miklós Radnóti, emprisonné à cause de sa foi juive et mort en prison, écrit d’expérience dans une lettre à sa femme : je suis moi-même une racine maintenant... J'étais une fleur, je suis devenu une racine.

2021-B-Lc 8, 4-15- samedi de la 24e semaine ORDINAIRE- Jésus a fait sa part

Quoi comprendre de cette parabole du semeur ? Je l’exprime par ces mots de Bernard Fellet : Jésus a fait sa part, faisons la nôtre. Il ne s’agit pas de questionner que Jésus est et demeure source d’inspiration, une référence. Il s’agit de donner corps d’une manière inédite à l’esprit qui anime Jésus, à son testament. Nulle part dans les évangiles, il est dit que Jésus va nous télécommander comment agir. Nulle part Jésus ne nous souffle à l’oreille quoi penser, comment agir. C’est à chacun de nous et ensemble d’agir. L’évangéliste Jean met sur les lèvres de Jésus des paroles bouleversantes : vous ferez vous aussi les œuvres que je fais, et même de plus grandes (Jn 14, 12).

2021-B-Lc 6, 43-49-samedi de la 23e semaine ORDINAIRE- du liquide solide

Le danger en écoutant ce texte comme tous les autres d’ailleurs est de l’enfermer dans ce qu’appelle Maurice Bellet, un texte inerte dont la compréhension est coulée à jamais dans du béton. L’Évangile n’est pas un livre à interprétation unique. Ce n’est pas un « savoir » intellectuel ni une « érudition » intimidante. C’est une Parole vivante qui n’a jamais le même goût, une Parole qui bouge, non statique, en mouvement comme la vie. Depuis deux mille ans, elle rouspète d’être mise en cage. Aucun vaccin n’est capable d’en contrôler ou d’en ralentir sa croissance. Au commencement était la Parole (Cf. Jn 1,1).

2021-B- Lc 6, 1-5- samedi de la 22e semaine ORDNAIRE- vrai psychologue des profondeurs

Ce que les évangélistes ont retenu de Jésus et qu’ils rapportent dans leurs écrits, c’est qu’il fut un perpétuel dissident. Dissident par rapport à l’orthodoxie rigide de son temps. Dissident en appelant les enfants à lui, en fréquentant les femmes, en visitant la Samarie sans égard à sa mauvaise réputation, en mangeant avec des gens de mauvaises vies (Mc 2, 15). Tellement dissident qu’on le croyait fou (Mc 3, 21), hérétique (Jn 8, 48), possédé (Mc 3, 28), glouton (Mt 11, 19), blasphémateur (Mc 2, 7). Dissident face aux exigences rigoureuses de la loi du sabbat.

2021-B-Lc 4, 38-44 - mercredi de la 22e semaine ORDINAIRE-un beau métier, faire du bien

Tous les jours, nous vivons une multitude de rencontres. Il arrive que l’une d’entre elles se transforme après coup en un événement qui influence nos vies. La rencontre de Paul avec celui qu’il persécutait s’est transformée après coup en un événement-ravissement d’entendre des paroles qui ne peuvent être redites. Il ne savait plus s’il était dans son corps ou hors de son corps (2 Co 12,4). Tellement touché que sa vie de tueur se transforma en celle de « sauveur » de Jésus.

2021-B-Mt 25, 14-30 - samedi de la 21e semaine ORDINAIRE - éloge du risque

Je commence par des questions. Sommes-nous dans la posture du risque à courir pour révéler à notre manière le visage de Dieu ou sommes-nous dans la posture de la peur soucieuse de conserver, de ne rien changer, de répéter des mots qui ne disent plus rien ? Savons-nous rayonner la foi sans prosélytisme ou sommes-nous experts à la confiner dans des pratiques qui l’empêchent de sortir de terre ? Favorisons-nous sa fécondité ou sa stérilité ?

2021-B-Mt 23, 27-32- mercredi de la 21e semaine ORDINAIRE- se laisser sourdre du dedans

Il y a environ 30 ans, J. Moltmann, l’un des plus importants théologiens réformés du siècle dernier, écrivait que nous avons besoin de personnes qui s’acheminent vers l’intérieur et [qui] descendent dans les profondeurs du soi pour combattre tous ces malheurs que Matthieu nous présente comme antithèse à ses béatitudes. Quel souffle de fraicheur que d’entendre que ce n’est pas sur les apparences que Jésus considère les gens (Cf. Mc 12, 15) ? La plus grande urgence est de découvrir notre espace intérieur et d’y pénétrer.

2021-Mt 23, 1-12 -samedi de la 20e semaine ORDINAIRE- ne nous scandalisons pas trop vite

C’est une vérité de la Palice que d’affirmer que notre Église est en crise. Crise de crédibilité. Crise de cohérence. Crise de cléricalisme. Crise de la foi. Crise et non conflit. Un conflit divise. Une crise fait grandir. Ce mot émerge quand il y a un manque de cohérence, de transparence. Nous ne vivons pas jusqu’au bout (Cf. Jn 13, 1) notre foi. Nous ne désirons pas d’un grand désir (Cf. Lc 22, 15) l’effacement de nous-mêmes qui montre que le Christ vit en moi (Ga 2, 20). Il y a un mur entre notre dire et notre action. Jésus n’habite pas en nous complètement.

2021-B-Mt 20, 1-16 -mercredi de la 20e semaine ORDINAIRE- en mission gratitude

En sortant à la recherche d’ouvriers, le maître de la vigne porte un regard qui donne de la dignité à des gens déconsidérés qui n’en ont pas tant ils vivent aux crochets des autres par manque de travail. Pour éviter que sa vigne ne finisse lentement par s’éteindre, mourir d’asphyxie, le maître de la vigne pose un geste inédit : d’aller renipper sa vigne en invitant des gens de mauvaises réputations parce que personne ne les a engagés, des exclus de la société parce que sans papiers ou handicapés, des gens d’origine ethnique désorientés parce que ne comprenant pas la langue du pays. À ses yeux, tous méritent d’être gratifiés d’un regard positif sur eux ; d’un regard qui donne de la dignité aux oisifs des rues en attente d’être considérés.

Pages

Subscribe to Ordinaire