Année C : Vendredi de la 3 0e semaine ordinaire (liteo30v.98)
Lc 14 : 1-6 repas chez un pharisien - sabbat guérison
Philippiens 1 : 1 - 11 affection de Paul pour les philippiens
En bon oriental qu'il était, Jésus fut un conteur d'images. Il parlait de choses qui faisaient le quotidien de chacun et de chacune, avec les couleurs, les expressions, les drames et les questionnements de ses auditeurs. Il parlait de façon que le grand et le petit, l'adulte et l'enfant, le plus cultivé et le moins cultivé, se sentaient partie prenante du récit et ne pouvaient pas rester indifférents. Tous se sentaient concernés. Tous devaient prendre parti. Comment penser? Comment agir?
Le plus souvent, ses paroles, devenues paraboles, naissaient dans la spontanéité d'une rencontre. Jésus parlait-il à des cultivateurs? La vigne devenait l'image centrale de son enseignement. À des pêcheurs? La perle cachée au fond de la mer fournissait un thème à partir duquel le royaume de Dieu prendrait un sens nouveau. À des femmes au foyer? Le balai dans la main d'une de ces femmes servait à important aux
mani ester la découverte de ce qui est vraiment yeux de Dieu... Dans chacun des cas, il ne s'agit pas d'une caricature mais de la description de la piété réelle.
Jésus, ce jour, demande à des docteurs persuadés de leur intégrité religieuse, observateur de la loi,
Ce que Jésus, ce jour, pose à des docteurs persuadés de leur intégrité religieuse, comment agir pour plaire à Dieu. Jésus sait que ces docteurs, ses pharisiens font de bonnes choses. Mais Jésus connaît aussi leur capacité d'oublier de faire certaines choses pourtant essentielles. Jésus, par son geste un jour de sabbat, va au coeur du comportement humain. Ce qui était vrai hier, est aussi vrai pour aujourd'hui.
Que d'efforts pour se donner une bonne image. Me revient en mémoire ici ces mots de Gustave Thibond. Ce que vous êtes parle si fort que je n'entends pas ce que vous dites. Catherine de Sienne, disait un jour tu sais que la chose vide résonne quand on la frappe mais ne résonne pas quand elle est pleine. Qu'il est facile de berner ceux et celles qui nous regardent mais pas Celui qui sait sonder les coeurs.
Il nous faut miser sur une vie en harmonie entre ce que nous disons et que nous faisons, ce que nous sommes. Sur cette route de l'authencité entre ce que l'on est et ce que l'on fait, il y a toujours risque de dérapage, risque aussi de nous faire illusion à bon compte et de fausser les perspectives. Devenir vrai, voilà la puissance extraordinaire (2Co4,7) qui est nôtre. C'est cela le vrai miracle à offrir à notre monde. Cela guérit même un jour de sabbat..
A votre contemplation : Paraphrasant Paul, je vous dis: dans la droiture du coeur marchez, sans tout focaliser sur votre image, vers la plénitude de la justice, du vrai, jusqu'au jour du Christ. Nous sommes par vocation appelés à se donner de la profondeur profonde. N'oublions pas que c'est la qualité du coeur qui définit la qualité des relations entre nous et avec Dieu.. Avec l'apôtre Paul, rendons grâce à Dieu en faisant mémoire de tous ceux et celles qui préfèrent moins sauvegarder leur image que d'offrir avec authenticité leurs personnes et leur vie, Car dit Paul c'est là l'adoration véritable. (rml2:1)
ACCUEIL: Portons comme Paul durant cette eucharistie, une affection toute spéciale à ceux et celles qui marchent dans la droiture et la louange du Père.
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