1995-C-lc 16, 1-8- Vendredi 31e semaine ordinaire-
Année c: vendredi de la 31e semaine ordinaire (litco31v.95)
Luc 16: 1-8
Quelle histoire toute simple. Se voyant congédié, acculé au mur, une solution rapide, une astuce in extremis pour se tirer d'embarras, solution à ce point ingénieuse qu'elle a reçu l'éloge du Maître qui pourtant ne lui avait rien réclamé a titre de dédommagement pour sa mauvaise gestion.
Il y a dans cette parabole une idée d'urgence...à agir autrement. Elle met en relief l'intelligence et la débrouillardise d'une action rapide devant une castastrophe appréhendée. Que comprendre de tout cela pour nous sinon qu'au nom de leur foi, devant les défis posés à l'Evangile, les enfants de lumière devraient savoir se montrer aussi débrouillards que peuvent l'être les fils de ce monde.
Un appel à la profondeur de la motivation. Quand on veut on peu dit le dicton. A une époque où la foi a mal à se dire, à se transmettre, à se vivre d'une façon signifiante au sein de notre ulture post-moderne, nous sommes appelés à cette attitude de clairvoyance, d'ingéniosité suggérée par la parabole du gestionnaire astucieux. Comment se fait-il qu'à une époque où la recherche du sens redevient prioritaire, l'Evangile n'accroche pas ? Comment expliquer que cette quête de sens conduise tant de nos contemporains sur des voies sectaires ? Notre foi serait-elle fatiguée, désabusée sans capacité de rebondir devant les inévitables lourdeurs humaines.
Devant l'inévitable, le gestionnaire a pensé vite, avec astuce. Autour de nous que de prudence qui a des allures d'inertie, d'une foi fatiguée, en attente que ça aille mieux demain. Le gestionnaire lui a pris l'initiative de provoquer son sauvetage. Bienheureux est-il. Il ne s'agit pas actuellement de crier Seigneur, Seigneur. Une foi qui ne changerait pas le cours de l'histoire serait une foi sans histoire. La foi n'est pas "un qui vivra verra", un laisser-vivre, un laisser venir. Elle est un choix pour un temps de crise.
L'audace engendre l'audace comme l'amour engendre l'amour. Et Luc semble suggérer une piste pour une foi astucieuse quand il poursuit immédiatement après le passage de ce jour par la parabole du bon usage des biens. Il ne suffit pas de se faire des amis pour en tirer profit en ce monde mais ce faire des amis pour la vie éternelle. Et ces amis s'appellent des "estropiés", des déshérités, des invités à un festin que ne sauraient nous le rendre en retour.
A votre contemplation : j'ai mené à bien l'annonce de l'Evangile du Christ. C'est le labeur d'hommes comme Paul, comme Léon le Grand qui autorise de voir la justice de Dieu. Nos temps modernes ressemblent aux temps de Paul, envahi par une mentalité paienne. Et nous admirons l'astuce, l'audace de l'Apôtre d'annoncer l'Evangile de Dieu à ce monde. Et pour vous contemplative, cette astuce à dédelopper pour annoncer l'Evangile a nom de sainteté. AMEN
ACCUEIL:
Où est notre habileté à maintenir en nous bien vivante une histoire de foi qui nous conduit aux portes d'une vie éternelle. Pour notre foi qui manque d'habileté à voir venir le Salut de Dieu, devenons pardon pour nous-même et pour notre monde.