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Ordinaire

2011-A-Mc 2, 18-22- Lundi 2e semaine ordinaire - pourquoi jeûner, Jésus est avec nous ?

La beauté de l'esprit de Noël est dans un appel à sortir d'un pays étranger, d'un faux paradis, le paradis du diable (Benoît XVI, Lumière du monde, p.88), pour entrer dans un paradis de lumière. L'esprit de Noël est de faire advenir en nous - quoi de plus nouveau, inédit que cela ? - l'humain nouveau. Sur nos vies aveuglées par l'Éden, un Soleil est apparu, surgissant de Bethlehem et nous a ouvert les yeux en les lavant dans les eaux du Jourdain. Sur nos vies, un diadème de gloire [a été posé] au lieu de la pénitence, de l'huile de la joie au lieu de la douleur, un habit de joie, de gloire au lieu du désespoir (Rupert de Deutz).

2011-A- Mc, 1, 14-20-Lundi 1e semaine ordinaire- appel de Simon et André

A peine sommes-nous sortis du temps de Noël, déjà!, que l'évangile de l'appel vient nous confirmer que Celui qui remplit le ciel et la terre, celui qui était déjà dans le monde, qui a fait le monde mais qui n'a pas été reconnu, est venu et vient nous montrer sa miséricorde. Il est venu pour que nous le connaissions, lui qui n'est pas connu ni reconnu. Il est venu pour que nous croyons, nous qui n'avons pas cru ses prophètes. Il est venu pour être aimé, nous qui ne l'aimions pas. Il s'est fait chair pour nous introduire dans sa miséricorde.

2010-C-Lc 18, 35-43-Lundi 33e semaine ordinaire- mendiant aie pitié de moi que je vois

Nous savons bien que le Christ est venu illuminer ceux qui sont assis dans les ténèbres (Lc 1,79). Mais devant le geste que Jésus vient de poser- à moins de nous habituer à entendre cette Parole «vois» - nous demeurons stupéfaits, sans paroles. Jésus nous fait admirer quelque chose qui dépasse tout entendement humain. Il s'agit d'une merveille étrange, impossible à traduire dans nos mots humains sans en trahir le mystère. Je ne voyais pas, maintenait je vois (Jn 9, 24). Le paradoxe, c'est que ceux qui voient - peut-être sommes-nous de ceux-là ! - ne voient pas ce qui vient de se passer.

2010-C-Lc 21, 1-4 Lundi 34e semaine ordinaire -piécette de la veuve dans le temple

Dans un monde où le tape-à-l'œil et le paraître ont beaucoup d'importance, l'évangile, au terme de cette année liturgique, nous invite à regarder un autre monde: celui de la solidarité, celui du souci de mettre en commun ce que nous avons et qui ouvre sur des noces éternelles.

Cette veuve, non seulement est une icône de Jésus (comme elle, Jésus a donné plus que son surplus d'énergie, il a donné sa vie), mais par son geste de donner jusqu'à l'essentiel de ce qu'elle avait pour vivre, elle oriente nos regards, comme l'exprimera le thème de l'Avent, sur ce Jour [qui] est proche.

2010- C- Mtt 5, 12:Toussaint- Tous saints

Quand je vous vois réagir à ma salutation, «mes saintetés», j’ai l’impression que pour vous, la sainteté est un titre réservé à quelques personnes exceptionnelles, de stature surhumaine dont l’héroïcité des vertus est reconnue et qui ne sont plus de ce monde. Pour plusieurs, la sainteté est pour les autres et pour plus tard et que nous n'en ferons jamais assez pour être dignes de Jésus.

2010 -C- Lundi 30e semaine ordinaire -Lc 13, 10-17 ; Ep 4, 32 : être brasse-camarade, cherchez à imiter Dieu

Il y a des actions qui parlent autant que la parole parle. En agissant comme il vient de le faire, Jésus, si nous portons vraiment attention à son geste, nous dit quelque chose de lui-même et sur nous-mêmes aussi. Quelque chose qui risque de nous déranger, de nous remuer jusqu’aux os. Il nous brasse la cage, dirions-nous aujourd’hui. Jésus, parce que contemplatif non seulement de son Père mais de notre nature profonde, voit les choses à l’envers ou plutôt il voit à l’endroit ce que nous voyons à l’envers. Jésus voit dans le comportement du chef de la synagogue un monde à l’envers qui doit être remis à l’endroit.

2010- C- Lc 10, 25-37-Lundi 27e semaine ordinaire - parabole du Samaritain, parabole de la rédemption

Quelle belle histoire parabolique! Ce serait en tamiser la beauté si nous n’y voyons, n’y contemplons qu’un émouvant geste de solidarité humaine. L’amour de la vérité nous pousse à projeter sur ce beau geste humain qui n’est ni le propre ni l’exclusivité des chrétiens, un autre regard. Benoît XVI conclut son encyclique sociale en affirmant que l’humanisme qui exclut Dieu est un humanisme inhumain (Caritas in veritate, # 78).

2010 -C- Lc 10, 38-42 -Dimanche 16e ordinaire - Marthe et Marie

Invitation nous est faite à nous élever au dessus de toute polémique entre action et contemplation. Invitation nous est faite d’entrer avec plaisir dans deux maisons :

D’abord la tente d’Abraham, tente ouverte et accueillante à des étrangers. Pressentant la noblesse et la grandeur de ses hôtes, Abraham ne ménage pas sa peine. Avec beaucoup de zèle, (il ressemble à notre Marthe de l’Évangile!), il courut à leur rencontre, se prosterna, se hâta d’aller demander à Sara de préparer des galettes, courut au troupeau chercher un veau gras et se hâta de le préparer (Gn 18, 1-10).Sans le savoir, il a accueilli Dieu dans sa maison (Heb 13, 2), ce Dieu qui lui annonce que Sara, ta femme, aura un fils.

2010-c- lc 10, 25-37 -dimanche 15e semaine ordinaire- un bon samaritain

Dans son encyclique Sauvés en espérance, Benoît XVI résume cette belle et émouvante parabole que nous venons d’entendre en disant que l’amour de Dieu se révèle dans notre responsabilité envers autrui (# 28). Désormais, dit Dieu à Catherine de Sienne dans l’une de ses visions mystiques, tu marcheras sur tes deux pieds. Et elle comprit que ne c’est pas suffisant de consacrer toute sa vie à Dieu, de l’aimer de tout son cœur si elle négligeait la situation conflictuelle de son époque, vivait en ne voyant pas les détresses autour d’elle. En n’y répondant pas non plus

2010-C-Lc 18, 9-14 -Dimanche 30e semaine odinaire - ne soyons pas des «pharisiens-publicains»

Vous avez sans doute observé que les deux hommes croyants de la parabole priaient dans le même temple, mais ne priaient pas devant le même Dieu. L'un, arrogant, voulait recevoir l'admiration de Dieu, son «amen» à sa manière de vivre. Il étalait devant Dieu sa suffisance, son contentement de lui-même - je ne suis ni voleur, ni adultère-, son mépris de ceux qui ne vivaient pas comme lui. Il est sorti du temple comme il y était entré: rempli de lui-même. Sa prière n'a rien changé à sa vie simplement parce que, et je cite Benoît XVI, son moi n'était pas intégré à un Moi plus grand. Dieu était plus petit que lui.

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